L’Indienne Surya rend visite à Karin, qui habite dans la même rue qu’elle. Alors que Karin prépare du café, Surya entend un bébé pleurer. Surya propose d’aller voir le bébé pour s’assurer que tout va bien, mais Karin n’en a pas besoin. Elle redevient calme en un rien de temps, comme elle l’a vu sur la caméra. Elle continue rapidement à préparer le café.
Un autre point de vue
Karin : Il faut qu’elle apprenne que nous ne sommes pas toujours là immédiatement lorsqu’elle pleure. Mon mari et moi essayons de ne pas aller tout de suite vers le bébé. Il est bon que le bébé apprenne aussi à être seul pendant un certain temps. Nous avons alors tous la paix et la tranquillité.
Surya : Le bébé n’arrête pas de pleurer. Mon instinct maternel me dit d’aller la voir et de la prendre dans mes bras. On dirait que Karine ne se préoccupe pas de l’état de santé de son enfant ! Quelle est l’importance de faire du café ? En Inde, on ne laisse jamais un bébé seul dans une autre pièce. Il reste près de nous. Ainsi, nous sommes également là rapidement si quelque chose ne va pas.
Le malentendu : un bébé qui pleure
Surya pense que Karin n’aime pas assez le bébé. Un enfant n’est pas censé être seul, surtout lorsqu’il pleure. Le bébé se sent seul !
Karin pense qu’il est normal que le bébé soit seul pendant un certain temps, ce qui est bon pour l’enfant et pour les parents.
Les circonstances
Pour les parents néerlandais, il est normal de laisser (dormir) leurs enfants dans une autre pièce. Un babyphone permet de surveiller l’enfant à partir d’une autre pièce. Cette part d’indépendance est encouragée et fait souvent partie de l’éducation des enfants. Aux Pays-Bas, les enfants ont, si possible, leur propre chambre.
En Inde, en revanche, il est considéré comme anormal que le bébé dorme dans une pièce séparée, tout seul. Le lit du bébé se trouve souvent dans la même pièce que celle où dorment le papa et la maman. Et pendant la journée, le bébé préfère être dans la même pièce que le reste de la famille. L’accent est mis sur le fait d’être ensemble.
La connexion
Bien sûr, il n’y a pas de bon ou de mauvais style parental – les parents font de leur mieux dans chaque culture. C’est le moment idéal pour parler de l’éducation des enfants. Karin peut expliquer que son bébé est un peu seul maintenant, mais qu’elle reviendra le rejoindre après sa sieste de l’après-midi. De plus, elle surveille son bébé à l’aide d’un moniteur et sait donc que tout va bien pour lui.
Surya, quant à elle, constate que les familles indiennes sont beaucoup plus unies. Le temps passé seul n’est pas quelque chose d’important pour les Indiens. Et certainement pas avec un bébé qui pleure.
Explication
Les Pays-Bas ont une culture individualiste dans laquelle l’indépendance et l’autonomie sont mises en avant dès le plus jeune âge. Un nouveau-né se voit attribuer sa propre chambre dès que possible.
Surya vient d’une société collective qui valorise la solidarité. Le mode de vie néerlandais peut donc sembler moins impliqué et plus froid à Surya. Un bébé qui pleure doit être réconforté immédiatement.
En Inde, les gens sont orientés vers les relations. Aux Pays-Bas, on est beaucoup plus axé sur la tâche. Karin n’était pas non plus facilement distraite de sa tâche, qui consistait à préparer le café.
En bref
Pour la mère néerlandaise :
- Acceptez que la mère indienne soit issue d’une société pauvre.
- Le bébé est toujours là, même lorsqu’il dort.
- Créez l’occasion de parler de l’éducation des enfants.
- Soyez particulièrement attentif au langage corporel de l’invité, qui a de nombreuses questions à poser.
- Mettez votre travail en veilleuse pendant un certain temps, peut-être.
Pour la mère indienne :
- Acceptez que la mère néerlandaise vienne d’une société I.
- Acceptez que chaque membre de la famille soit élevé en ayant du temps pour lui, même un bébé. Et que cela n’a rien à voir avec la solitude.
- Surtout, posez vos questions et exprimez votre surprise. Les Néerlandais sont habitués à ce que l’on s’adresse à eux directement.
- Attendez peut-être un peu que le café se prépare, le voisin aura alors un peu plus d’attention.
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Important à savoir
Cette anecdote est basée sur des histoires qui nous ont été racontées. Connect2Us s’efforce de mettre en lumière le dilemme des deux côtés et non d’étiqueter les gens ou de suggérer que l’un ou l’autre devrait se comporter différemment. Il suffit que les personnes concernées prennent conscience de la situation pour se rapprocher les unes des autres. Sans prétendre être très différents. Connect2Us vise à aider les lecteurs à reconnaître et à éviter les préjugés. Pour en savoir plus sur les préjugés, la discrimination et le racisme, cliquez ici.