Bonne chance

João a connu de grands succès en tant que jeune joueur au Brésil, où il a grandi. Lorsqu’il est arrivé aux Pays-Bas, il a immédiatement rejoint un club de football. Lorsque João a rejoint l’équipe première, il n’était qu’un joueur de base. Ses amis de l’école l’apprécient et ils aiment l’aider à s’intégrer dans un nouveau pays. João doit s’habituer à tout et à l’école, ce n’est pas facile. Mais il peut laisser parler ses pieds et, au moins, il fait quelque chose de bien !

Il est rapide avec le ballon et orienté vers le but. Au bout d’un an, il a été repéré par un club de première division. Le club l’a invité à jouer dans son centre de formation pour jeunes à l’âge de 17 ans. Ses parents ont également reçu une aide financière de la part du club.

João est incroyablement fier et il a hâte de le dire à son ami Casper et aux autres élèves de l’école. Il a également reçu de nouveaux vêtements et ses parents l’ont autorisé à acheter de nouvelles lunettes de soleil. « Je suis vraiment le plus beau de tous !

Casper est un peu surpris par son ami. « Comme João est arrogant aujourd’hui. Il se promène dans la cour de l’école avec ses nouveaux vêtements et ses lunettes de soleil. Ça fait vraiment mauvais genre et les autres garçons se moquent de lui. Il ne devrait pas se croire meilleur que nous ! Je vais lui dire d’arrêter ses conneries ! »

La connexion

João est très fier et le montre clairement, mais les garçons commencent à s’énerver contre lui. Ils sont peut-être un peu jaloux. Mais comme vous l’avez constaté, c’est aussi une question de culture. Aux Pays-Bas, l’expression « Agissez normalement, vous serez suffisamment fou » s’applique. Les gens apprécient que vous restiez « normal » ou modeste, même si vous avez réussi. Au Brésil, vous partagez votre succès et les gens aiment vous mettre sur un piédestal. Ils veulent vous appartenir. En Inde, nous connaissons la même chose. Nous voulons être les meilleurs, pas seulement faire de notre mieux. Et le montrer lorsque nous réussissons.

Dans les pays scandinaves, on appelle cela la loi de Jante (Janteloven), qui stipule qu’il ne faut pas se croire meilleur que nous. L’écrivain Aksel Sandemose a immortalisé cette mentalité en décrivant une petite ville danoise qu’il a appelée Jante. Ce sentiment d’avoir la tête hors de l’eau est assez extrême dans cette ville et chez nous. Nous ne sommes pas motivés en premier lieu par le succès.

Au moins, cette orientation a conduit à une société de solidarité. En général, on aide l’opprimé plutôt que le héros. Dans les pays où la réussite prime, c’est beaucoup moins le cas. Le gagnant prend tout. Le perdant aura une autre chance la prochaine fois.

Ce n’est pas le cas ici. Il y a beaucoup de délibérations et de recherche de consensus afin de partager le gâteau le mieux possible. C’est assez long et fatigant parfois. Tout le monde doit faire pipi. Mais c’est souvent très frustrant pour quelqu’un qui vient d’une culture où ce n’est pas le cas. Décidez-vous !

Espérons maintenant que Casper pourra expliquer à Jão qu’il est lui aussi très fier, mais qu’aux Pays-Bas, on ne le crie pas sur les toits comme ça. Encore une belle expression.

En bref

Pour Casper et ses amis :

  • Acceptez que João vienne d’une société « nous » orientée vers l’accomplissement.
  • Les succès sont célébrés et, surtout, partagés.
  • Saisissez l’occasion de parler de la célébration du succès et expliquez que les Néerlandais ne fêtent pas les succès avec autant de faste.
  • Soyez particulièrement attentif au langage corporel de celui qui réussit, qui ne se vante pas mais partage.
  • Profitez du succès avec nous.

Pour João:

  • Acceptez qu’aux Pays-Bas, une personne qui réussit n’est pas un héros.
  • La personne qui réussit et qui agit avec modestie est la plus admirée.
  • Vous pouvez également fêter le succès en buvant une bière avec vos amis et pas nécessairement en montrant des choses.
  • Surtout, posez vos questions. Les Néerlandais sont habitués à ce qu’on s’adresse à eux directement.

En savoir plus sur les dimensions de la culture ?

Important à savoir :

Cette anecdote est basée sur des histoires qui nous ont été racontées. Connect2Us s’efforce de mettre en lumière le dilemme des deux côtés et non d’étiqueter les gens ou de suggérer que l’un ou l’autre devrait se comporter différemment. Dans notre travail interculturel quotidien, nous constatons que la prise de conscience des personnes concernées suffit pour se rapprocher les unes des autres sans faire semblant d’être très différentes. Connect2Us vise à aider les lecteurs à reconnaître et à éviter les préjugés. Pour en savoir plus sur les préjugés, la discrimination et le racisme, cliquez ici.

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