L’entraîneur

Alexei adore jouer au football. À Novossibirsk, son ancienne ville natale en Russie, il jouait déjà en championnat avec des équipes de football à six. Ses parents sont fiers de lui, il a du talent et lorsqu’ils sont arrivés aux Pays-Bas, son père l’a immédiatement inscrit dans le meilleur club de l’endroit où il travaille et espère trouver un logement. Alexei est affecté au JO14, la première ligue. Avec un entraîneur performant.

« Lorsque nous avons quitté Novossibirsk, mes amis footballeurs m’ont beaucoup manqué », raconte Alexei. Il était heureux quand son père m’a inscrit dans un nouveau club, disant qu’il était un bon joueur et que l’entraîneur s’en apercevrait bientôt.

Pendant les entraînements, Alexei attend les instructions de l’entraîneur. L’alignement était clair, mais il ne donne pratiquement pas d’instructions ! Il reste sur la ligne de touche, les bras croisés. « Les autres garçons sur le terrain se parlaient beaucoup. Ils crient vraiment tout le temps, y compris sur moi. Ils se critiquent tout le temps ! Mon père m’a dit que je devais faire plus d’actions individuelles en solo et qu’ils ne réagiraient plus avec autant de véhémence. Mais cela ne fait qu’empirer ! J’adore le football, mais ce n’est vraiment plus amusant.

L’entraîneur est satisfait d’Alexei. « Tout se passe bien, le garçon joue bien et n’a pas besoin de beaucoup d’instructions. C’est une équipe talentueuse, il y a beaucoup de gars qui voient ce qu’il faut faire. Parfois, on a l’impression qu’il abandonne et qu’il ne supporte pas les critiques. »

Où se trouve la connexion ?

Alexei est habitué à recevoir des instructions précises de la part de l’entraîneur. Il attend ses instructions et regarde toujours l’entraîneur pour voir s’il n’a pas oublié quelque chose. Mais l’entraîneur est calme et tranquille et laisse les joueurs sur le terrain « s’entraîner » les uns les autres, ce qui donne souvent lieu à des commentaires directs. Aux yeux d’Alexei, elles sont même parfois douloureuses. L’entraîneur veut que les joueurs sur le terrain fassent preuve d’initiative. Il veut que les joueurs improvisent, s’entraident et se coachent les uns les autres.

Il y a une grande différence entre la façon dont nous formons une équipe aux Pays-Bas et la façon dont cela se passe dans d’autres cultures. Il y a un patron, l’entraîneur de l’équipe, et un sous-patron, le capitaine. Mais ils ne doivent pas être trop fiers. L’entraîneur a la meilleure vue d’ensemble et un plan, mais il compte sur les joueurs individuels pour bien l’exécuter et se coacher les uns les autres. C’est typique d’une société égalitaire et d’une société du « je ».

Alexei comprend également qu’ici, aux Pays-Bas, nous ne devrions surtout pas avoir de kapsones. Aux Pays-Bas, nous sommes motivés par les performances de l’équipe et non par les exploits individuels.

C’est assez contradictoire. Par habitant, nous avons souvent le plus grand nombre de médailles olympiques. Nous pouvons donc être performants, mais à nos conditions : initiative propre, entraîneurs et joueurs sans attitude, travaillant dur mais choisissant parfois pour nous-mêmes.

Pendant ce temps, Alexei doit s’habituer à son nouvel environnement. À son âge, cela ne saurait tarder. Dans cette histoire aussi, ces communications directes, sans ménagement pour Alexei, sont un facteur important. Elles ne sont pas destinées à blesser. L’entraîneur a une belle tâche à accomplir et peut se concentrer sur Alexei en l’intégrant à son style d’entraînement et de sports d’équipe, ainsi qu’au style néerlandais.

Si Alexei le comprend et se motive à nouveau, ils auront un très bon coup à jouer avec lui ! Il rapproche deux cultures.

En savoir plus sur les dimensions de la culture ?

Important à savoir

Cette anecdote est basée sur des histoires qui nous ont été racontées. Connect2Us s’efforce de mettre en lumière le dilemme des deux côtés et non d’étiqueter les gens ou de suggérer que l’un ou l’autre devrait se comporter différemment. Dans notre travail interculturel quotidien, nous constatons que la prise de conscience des personnes concernées suffit pour se rapprocher les unes des autres sans faire semblant d’être très différentes. Connect2Us vise à aider les lecteurs à reconnaître et à éviter les préjugés. Pour en savoir plus sur les préjugés, la discrimination et le racisme, cliquez ici.

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